Teresa

Depuis quelques décennies, le Film religieux semble connaître un regain d’intérêt de la part des cinéastes et de publics friands d’adaptations bibliques, de documentaires sur le Sacré et de biographies filmées de saints inspirants et des grandes figures spirituelles (sur grand écran ou à l’occasion de mini-séries généralement italiennes). Le succès de films comme Marie Madeleine de Garth Davies (2018), Fatima de Marco Pontecorvo (2021), L’Abbé Pierre, une vie de combats de Frédéric Tellier (2023), Cabrini d’Alejandro Monteverde (2024), L’espion de Dieu de Todd Komarnicki (2024) ou encore l’animé Le roi des rois de Jang Seong-Ho et le documenaire phénomène Sacré-Coeur de Steven Gunnel en 2025 témoignent de cet engouement renouvelé qui fait écho à un certain réveil de la Foi chrétienne en Occident. Béatifiée en 2003 par le pape Jean-Paul II et canonisée en 2016 par le pape François, Mère Teresa occupe une place de choix parmi les grands noms du Catholicisme. Le film de Teona Strugar Mitevska n’est d’ailleurs pas la première oeuvre de fiction qui lui est consacrée. La sainte de Calcutta, fondatrice de l’ordre des Missionnaires de la Charité, avait déjà fait l’objet de plusieurs biopics, interprétée par Géraldine Chaplin dans Mère Teresa le téléfilm de Kevin Connor (1997), Olivia Hussey dans le Mère Teresa de Fabrizio Costa en 2003, Juliet Stevenson dans Les Lettres de Mère Teresa en 2014 ou encore Jacqueline Fritschi-Cornaz dans Mère Teresa et moi de Kamal Musale en 2022. Avec ce nouveau biopic, la réalisatrice macédonienne rend hommage à sa compatriote en optant pour une vision plus intime et féministe de cette figure iconique d’un Catholicisme missionnaire et engagé.