A l’affiche
Le 22 octobre 2025
La disparition de Josef Mengele
(Das Verschwinden des Josef Mengele)
France/Allemagne
Réalisé par Kirill Serebrennikov
Avec August Diehl, Maximilian Meyer-Bretschneider, Friederike Becht
D’après le roman éponyme d’Olivier Guez
Durée : 2h16
Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, Josef Mengele, le médecin nazi du camp d’Auschwitz, parvient à s’enfuir en Amérique du Sud pour refaire sa vie dans la clandestinité. De Buenos Aires au Paraguay, en passant par le Brésil, celui qu’on a baptisé « L’Ange de la Mort » va organiser sa méthodique disparition pour échapper à toute forme de procès.
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Médecin SS du camps d’extermination d’Auschwitz-Birkenau de 1943 à 1945 et surnommé « l’ange de la Mort » pour les expérimentations qu’il mena sur des milliers de femmes et d’enfants (en particulier, les jumeaux), le docteur Josef Mengele occupe une sinistre place de choix dans le panthéon des grandes figures nazies popularisées par la fiction cinématographique. Sa fuite en Amérique du Sud et la traque qui en a suivi ont ainsi fait l’objet d’une attention particulière de la part des cinéastes. En 1978, Franklin Schaffner met en scène Grégory Peck dans le rôle du savant psychopathe dans Ces garçons qui venaient du Brésil, un thriller tendu plus soucieux de son efficacité scénaristique que de la véracité historique. En 1985, L’ange de la mort de Jess Franco, le spécialiste de l’horreur à l’Espagnole, met une nouvelle fois en scène le bourreau d’Auschwitz dans une course-poursuite à travers la jungle amazonienne dans une aventure tenant plus de la série B que de la reconstitution historique. En 1999, Roland Suso Richter, le réalisateur du célèbre Le tunnel en 2001, filme un imaginaire retour en Allemagne de Mengele pour y répondre de ses crimes devant les tribunaux dans Rien que la vérité. Après La femme de Tchaïkoski en 2023 et Limonov, la ballade en 2024, Kirill Serebrennikov se penche sur ce sinistre personnage en adaptant le roman éponyme d’Olivier Guez, récompensé par le Prix Renaudot en 2017. Plus largement, le film s’inscrit un corpus de films mettant en scène la traque des criminels de guerre du IIIème Reich, en particulier ceux qui ont orchestré la Solution finale. À ce titre, si l’arrestation et le jugement d’Adolf Eichmann représentent un cas exemplaire de couverture cinématographique avec des oeuvres comme Operation Eichmann ! de R. G. Springsteen (1961), Un spécialiste, portrait d’un criminel moderne d’Eyal Sivan et Rony Brauman et (1999) ou Operation Finale de Chris Weitz en 2019, on peut également citer Le criminel d’Orson Welles dès 1946, Music box de Costa-Gavras en 1989, Le labyrinthe du silence de Giulio Ricciarelli en 2014 ou Mon meilleur ennemi de Kevin Mc Donald, documentaire choc sur la seconde vie de Klaus Barbie.