35ème Festival International du Film d’Histoire de Pessac

Après s’être penché sur la Péninsule ibérique, avoir réfléchi sur le thème de l’Ecologie et analysé la notion de Féminin-Masculin lors de ses dernières éditions, le Festival International du Film d’Histoire de Pessac consacre sa 35ème édition à la notion de « vérité alternative » et à son rôle de  moteur de l’Histoire.

Du 18 au 23 novembre, une rétrospective raisonnée de 52 films du monde entier et de toutes les époques abordera le thème de la propagande, de la manipulation et de la distorsion des faits à l’occasion du cycle : « Secret & Mensonge ». Une place importante sera bien sûr accordée aux espions et aux systèmes de surveillance mis en place par les états (qu’ils soient totalitaires ou démocratiques) à travers les âges avec des classiques comme Agent secret d’Alfred Hitchcock (1936), Conversations secrètes de Francis Ford Coppola (1974), The constant gardener de Fernando Meirelles (2005) ou Snowden d’Oliver Stone (2016). Sommet absolu de la propagande et de la manipulation des masses, la Seconde guerre mondiale révèlera ses zones d’ombres avec des œuvres aussi différentes qu’Amen de Costa-Gavras (2002) sur l’extermination des personnes handicapées, Katyn d’Andrzej Wajda (2007) sur le massacre de l’armée polonaise par les Soviétiques ou Imitation game de Morten Tyldum (2014) sur le déchiffrement de la célèbre machine nazie Enigma par Alan Turing. Les grandes affaires judiciaires comme l’affaire Dreyfus avec J’accuse de Roman Polanski (2019), L’affaire Mattei de Francesco Rosi (1971) ou le scandale du Watergate avec Les hommes du Président d’Alan J. Pakula (1976) seront également bien représentées. Enfin, la programmation explorera la place du mensonge et du secret dans la domination coloniale avec des films chocs comme Afrique 50 de René Vautier (1950), Le camp de Thiaroye de Sembene Ousmane (1989) ou Mon colonel de Laurent Herbiet (2006).

Réunis autour de l’écrivaine Marie Ndiaye, les membres du jury de la compétition du Prix du film d’Histoire pourront découvrir une sélection de 11 long-métrages de fiction dont les très attendus Furcy, né libre d’Abd Al Malik sur l’Esclavage à la Réunion, L’affaire Bojarski de Jean-Paul Salomé sur le célèbre faux-monnayeur des années 30, Palestine 36 d’Annemarie Jacir et Ce qu’il reste de nous de Cherien Dabis sur le destin tragique du peuple palestinien ou encore Le mage du Kremlin d’Olivier Assayas sur Vladimir Poutine.

Outre la compétition des œuvres de fictions et la rétrospective, les spectateurs du festival pourront également découvrir de nombreux documentaires lors de séances spéciales et assister à de passionnantes rencontres avec des historiens et des chercheurs en lien avec les thématiques abordées.