In memoriam
Tchéky KARYO
(1953-2025)
FILMOGRAPHIE “HISTORIQUE” :
1982 : Le Retour de Martin Guerre de Daniel Vigne
1987 : Le Moine et la Sorcière de Suzanne Schiffman
1988 : L’Ours de Jean-Jacques Annaud
1989 : Australia de Jean-Jacques Andrien
1991 : Isabelle Eberhardt de Ian Pringle
1992 : 1492 : Christophe Colomb de Ridley Scott
1992 : L’Atlantide de Bob Swaim
1993 : Les Soldats de l’espérance de Roger Spottiswoode
1994 : Nostradamus de Roger Christian
1995 : Operation Dumbo Drop de Simon Wincer
1999 : Jeanne d’Arc de Luc Besson
1999 : My Life So Far de Hugh Hudson
2000 : Le roi danse de Gérard Corbiau
2000 : The Patriot : Le Chemin de la liberté de Roland Emmerich
2004 : Un long dimanche de fiançailles de Jean-Pierre Jeunet
2004 : Blueberry, l’expérience secrète de Jan Kounen
2007 : Jacquou Le Croquant de Laurent Boutonnat
2007 : Le Mas des alouettes des Frères Taviani
2011 : Les Lyonnais d’Olivier Marchal
2013 : Jappeloup de Christian Duguay
2013 : Belle et Sébastien de Nicolas Vanier
2015 : Belle et Sébastien : L’aventure continue de Christian Duguay
2018 : Marie Madeleine de Garth Davis
2018 : Belle et Sébastien 3 : Le Dernier Chapitre de Clovis Cornillac
Peu de seconds rôles du Cinéma français peuvent s’enorgueillir d’une carrière et d’une popularité internationale comparable celle de Tchéky Karyo. Né à Istanbul en 1953, cet homme de Théâtre reconnu par le milieu du 7ème après son César du Meilleur espoir masculin pour La balance de Bob Swaim en 1982 fut à l’affiche de certains des plus grands succès sur grand écran, en particulier dans les années 90. Du Marginal de Jacques Deray (1983) à Bad boys de Michael Bay (1995) et de Crying freeman de Christophe Gans (1995) à Nikita de Luc Besson (1990) en passant par GoldenEye de Martin Campbell (1995) et Dobermann de Jan Kounen (1997), il incarna souvent des « méchants » à la forte personnalité avant de personnifier l’homme sage en résilience.
Comedien aux mille facettes et polyglotte qui maîtrisait le Français, l’Anglais, l’Espagnol et l’Arabe, Tchéky Karyo prêta ses traits et son timbre de voix inimitable à de nombreux personnages historiques dans des productions souvent ambitieuses mettant en scène le Passé. On le retrouve ainsi dans de nombreux films se déroulant au Moyen-Âge (en frère dominicain à la recherche d’hérétiques dans Le moine et la sorcière de Suzanne Schiffman en 1987 ou en compagnon de la Pucelle d’Orléans dans le Jeanne d’Arc de Luc Besson en 1999) et à la Renaissance (en paysan dans Le Retour de Martin Guerre de Daniel Vigne een 1982, en navigateur espagnol dans 1492 – Christophe Colomb de Ridley Scott en 1992 ou en Nostradamus dans le film éponyme de Roger Christian en 1994). En 2000, c’est sous l’Ancien régime que les cinéastes le convoquent avec son rôle de Molière dans Le roi danse de Gérard Corbiau en 2000 et celui d’un officier français venu combattre aux côtés de Mel Gibson durant la Guerre d’indépendance américaine dans The patriot de Roland Emmerich. On le croise ensuite au début du XIXème siècle, au coeur des révoltes paysannes du Sud-Ouest de la France dans l’adaptation de Jacquou le Croquant par Laurent Boutonnat en 2007 et surtout en chasseur américain dans la Colombie-Britannique de 1885 dans L’ours, le chef d’oeuvre survivaliste de Jean-Jacques Annaud qui lui vaudra une reconnaissance internationale. L’âge avançant, il campera un patriarche arménien dans la Turquie génocidaire de 1915 dans Le mas aux alouettes des frères Taviani en 2007 avant de mener les poilus à l’assaut de tranchées ennemies dans Un long dimanche de fiançailles de Jean-Pierre Jeunet en 2004 et d’immortaliser la figure du berger grand-père de Sébastien dans les Alpes de 1943 à 1947 dans la trilogie Belle et Sébastien (Belle et Sébastien de Nicolas Vanier en 2013, Belle et Sébastien : L’aventure continue de Christian Duguay en 2015 et Belle et Sébastien 3 : Le Dernier Chapitre de Clovis Cornillac en 2017).
